Un air de Tango à l’EHPAD de Taulé

Article publié en octobre 2025

« Danser, c’est vivre ». Cette citation a le mérite d’exprimer en quelques mots seulement un sentiment profond auquel nous sommes particulièrement sensibles. L’EHPAD de Taulé l’a bien compris en invitant l’association « Tango à la mer » pour animer des ateliers de Tango argentin pour ses résidents. Cette danse intergénérationnelle, qui n’en finit pas de conquérir les corps et les cœurs, a apporté au sein de l’établissement plaisir et fait revivre de nombreux souvenirs.

Nous sommes en Bretagne, à Taulé dans le Finistère dans un EHPAD municipal de petite taille. Tous les jeudis, un petit groupe de résidents (une quinzaine) se réunit avec plusieurs animateurs, bénévoles et thérapeutes, pour venir danser le tango argentin.

Parmi les différents ateliers proposés aux résidents, l’administration de l’établissement a souhaité organiser cette activité en coopération avec l’association « Tango à la mer ». Domiciliée à Roscoff, cette association, motivée par une activité d’ateliers de pratique annuelle sur le territoire et d’évènements ponctuels, regroupe plus de 300 danseurs chaque été. Native de l’Argentine, patrie de cette danse inspirante qu’est le Tango, cette belle musique porteuse d’émotions, pas nécessairement familière pour nos résidents bretons, résonne dans la petite salle de l’établissement où elle est à l’honneur. Milongas, valse et tangos se succèdent pour marquer un rythme de marche propre au tango argentin.

La pratique proposée aux résidents est adaptée et encadrée par un kinésithérapeute de l’établissement. Elle alterne des séquences sur chaise avec des séquences debout, en danse, accompagnée par les bénévoles de l’association.

A l’évidence, c’est l’occasion pour toutes et tous de revivre des moments du passé de leur jeunesse, lorsque le Bal était une occasion sociale de rencontres. Les souvenirs affluent, parfois avec beaucoup d’émotions et font naître des échanges avec les encadrants. Pour les bénévoles, l’occasion leur a été donnée d’élaborer aussi, à travers une liste de gestes rythmiques simples, un programme d’éveil musculaire. En alternant des séquences rythmiques avec des séquences positionnelles, on prépare pour les plus valides un petit tour de piste en danse.

L’atelier a été au début construit pour soutenir le maintien de la marche pour ceux qui le pouvaient. Ce but semble avoir été atteint, puisque la direction de l’EPAD a reconduit ce format pour cette année encore.
D’autres expériences existent sur le territoire finistérien et des stages de formation permettent à de futurs enseignants d’acquérir les bases d’une pratique à la fois thérapeutique et culturelle. Pourquoi pas danser pour partager et se souvenir ! .

Christian DREANO
(crédit photos C Dreano / N Boulain)